Mirrorlink

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Description détaillée

Avec ce système, il faut voir l'écran de la voiture comme l'extension de l'écran du portable. C'est toujours ce dernier qui va gérer les applications, mais l'utilisateur va utiliser l'écran de sa voiture pour naviguer… L'écran de la voiture ne fait que recopier les pixels images de l'écran du téléphone qui, lui, sera connecté à la voiture selon les protocoles (USB, Bluetooth, etc.) choisis par le constructeur.

Les membres du Consortium de la Connectivité Embarquée sur véhicule (ou CCC en anglais) représentent 70% du marché automobile et se partagent 60% du marché des smartphones. Ainsi, Mirrorlink™ (ce qui signifie littéralement "liaison miroir") est le premier standard mis en place par ce consortium.


Le but est de laisser les applications se développer sur les téléphones, tout en ayant la perspective de fonctionner sans bug sur le système de la voiture. De fait, les systèmes embarqués n'ont pas à suivre l'évolution technologique rapide des téléphones portables, car ils pourront toujours faire office d'écran pour les tous derniers modèles avec internet, 4G ou 5G etc.


Avec cette technologie, les liaisons mains libres légales (tant qu'elles le sont) seront toujours disponibles pour les appels ! Mais on prend rencontre également avec "la connectivité des voitures" des applications bidirectionnelles où des données de la voiture, comme la localisation, sont envoyées vers le portable puis vers le cloud et d'autres services.


Pour le moment, Apple n'est pas présent en tant qu'acteur au sein du consortium et n'a pas fait d'annonces particulières pour ce secteur. Cependant, Mercedes utilise le système "Apple Siri" de reconnaissance vocale et assistance numérique (classe E et iPhone 4s). Chevrolet est sur la même lignée avec le "Siri Eyes free" sur la Spark.

Certaines applications de smartphone sont faites pour interagir avec les ordinateurs embarqués au sein des véhicules. Mais le rythme rapide des évolutions de la téléphonie ne permet pas à l'industrie automobile de doter de ces avancées technologiques des véhicules qui mettent plus de temps à passer de l'état projet à la série.

Afin de certifier que ces applications disponibles ne viennent pas perturber la conduite, les produits certifiés Mirrorlink™ doivent passer des tests de criblage pour la sécurité. Mais les fonctionnalités ouvertes laissent libre cours à l'interprétation sur les sollicitations que ces systèmes peuvent opérer sur les conducteurs…

On trouve au sein du consortium CCC : Alpine, Clarion, Daimler, Garmin International, General Motors, Honda R&D, HTC, Hyundai Motor Company, LG Electronics, Mitsubishi Electric Corporation, Motorola Mobility, Nokia, Panasonic, Samsung, Sony Corporation, Sony Ericsson AB, Toyota, Volkswagen, PSA, BMW,  JVC, Suzuki, GM, Denso, Continental, et encore une multitude d'autres compagnies mondiales. Soit la présence de fabricants d'électronique grand public, de constructeurs automobiles et d'équipementiers.

Ils ont donc mis en place une liaison bidirectionnelle. Elle permet la manipulation des applications du smartphone via l'écran, le système de radio-multimédia ou encore les boutons de commande au volant.

La connexion physique entre le smartphone et l'interface principale qui permet de "décoder et relier à la voiture" se fera sur la base de technologies connues comme l'USB le Bluetooth ou autres…

On obtient ainsi un "réseau" où les applications du téléphone seront pilotables depuis les équipements de la voiture :

Quelques compléments techniques:



La liaison entre le smartphone et le véhicule sera réalisée par des protocoles standards connus : USB, Wifi, Bluetooth pour la communication, VNC pour la duplication de l'écran, UPnP pour la "souris tactile" déportée, RTP pour les données audio, etc.

On peut représenter cela sous les couches applicatives suivantes :

source: CCC

BT = Bluetooth
VNC = Virtual Networking Computing
RTP  = Real Time Protocol
UPnP  = Universal Plug and Play
USB  = Universal Serial Bus
WLAN = Wireless Local Area Network

MirrorLink™ combine et spécifie tous les standards qui vont permettre de satisfaire différents scénarios d'utilisation.

Le contrôle des applications, ou le pilotage, sera donc réalisé par l'utilisateur via l'interface homme-machine du véhicule. Ce dernier n'aura donc pas besoin de mises à jour : c'est le smartphone qui est le contenant, c'est donc lui qui est mis à jour!

On peut vite voir que ce genre de système offre une adaptabilité et des perspectives intéressantes. Les options de développement reposent sur :

- des échanges de données infotainment – apps ;
- une volonté de minimiser les distractions du conducteur.

1/ On peut avoir toutes les applications du smartphone disponibles :
- Cette possibilité permet d'intégrer très rapidement les nouvelles applications dans l'utilisation embarquée.
- Elle impose de penser à limiter certaines applications pendant la conduite

2/ On peut avoir des applications spécifiques pour la fonction "embarquée" :

- Elles étendent les applications existantes dans l'environnement embarqué du véhicule.
- Elles doivent être optimisées spécifiquement pour leur usage embarqué.

Quelques exemples de liaisons selon les modes.

Pilotage des applications :

source: CCC


Pilotage des appels :

source: CCC



Streaming RTP (Real time Transport Protocol) pour données temps réel audio-vidéo :

- Flux audio :
• Utilise les protocoles RTP/UDP (User Datagram Protocol)
• Échantillonné à 48 kHz sur 16 bits et en stéréo.
- Système portable :
• Le flux de données RTP/UDP doit être prioritaire sur le flux VNC.
- Système embarqué :
• Il doit y avoir un buffer sur la couche UDP pour compenser les déviations de synchronisation de données (latences, retard de communication, etc.)
• Doit s'adapter à la fréquence Audio.
• Doit retransmettre l'audio en temps réel.


Limiter les distractions du conducteur :


- Les constructeurs doivent respecter les lois pour :
• limiter les interactions avec les systèmes multimédia au minimum ;
• limiter le contenu de ce qui est affiché dans les écrans.
- Les modes Mirrorlink doivent fournir des mécanismes pour minimiser les distractions :
• Fournir des contextes d'informations sur les applications, piloter l'affichage (filtres, catégories d'apps, etc.)
• Fournir des raccourcis pour contrôler des apps (ouvrir et fermer les apps, informer sur les types d'apps, etc.)
• Supporter le contrôle par commande vocale.


Les solutions techniques et les systèmes réalisés :

Les constructeurs, équipementiers et fabricants de smartphones ont le choix pour réaliser leur intégration selon ces différents critères. Ils peuvent aller d'une simple mise à disposition de toutes les apps conformes, à une intégration plus poussée de certaines applications au sein du système multimédia du véhicule.
Exemple d'intégration :

Pour aller plus loin:

https://carconnectivity.org/
https://mirrorlink.com/

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Méthodes et pratiques

Les techniciens peuvent:

• Réaliser des mises à jour des données lors d'une évolution des fonctions
• Réaliser des diagnostic-Remplacement suite à un dysfonctionnement
• Réaliser l'apprentissage après le remplacement ou dépose/repose.
• Réaliser la pose de l'équipement en seconde monte (radio-navigation-IHM)

Les non techniciens peuvent:

• Contrôler l'état des éléments.
• Réaliser le suivi administratif via les plateformes de gestion d'utilisateur du constructeur

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Impact sur les compétences en atelier

Pour tous les intervenants:

• Connaissances des smartphones, tablettes, Android et Apple.
• Savoir appairer des appareils.
• Connaissance de l'environnement « apps » ou « applications » spécifiques aux constructeurs ET de l'environnement commercial (Facebook, iTunes, etc.)
• Connaissances sur le Bluetooth, le Wi-Fi, 3G et 4G.

Les techniciens doivent être en mesure de:

• Tester des systèmes multimédia
• Tester des IHM, smartphones, antennes
• Réaliser les étapes de calibration et de test
• Utiliser les équipements de mesure (outil de diagnostic, multimètre)
• Effectuer la pose "seconde monte" en exploitant les documentations équipementier et constructeur et les outils de mesure
• Être en mesure de réaliser des diagnostics du système
• Connaître les applications smartphones généralistes ou spécifiques aux constructeurs
• Mettre à jour des logiciels de gestion de l'IHM.

Les réceptionnaires et les vendeurs peuvent:

• Être en mesure d'orienter sur l'utilisation adéquate des systèmes par l'utilisateur
• Connaître les applications smartphones généralistes ou spécifiques aux constructeurs
• Être en mesure de faire évoluer le pack service ou abonnement du client selon les préconisations du constructeur et les désidératas du client.

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Exemple d’outillage approprié

Outil de diagnostic
Multimètre