- Innovation créatrice de nouvelles compétences
- Oui
- Innovation génératrice de nouvelles activités
- Non
- Phase de développement de l'innovation
- Commercialisé depuis plusieurs années
- Date de création
- Date de mise à jour
En bref
Les vitres chauffées ne sont pas une invention nouvelle et le principe existe depuis des décennies.
Le verre feuilleté, un assemblage de feuilles de verres et d'intercalaires de matière plastique, a été inventé par Édouard Bénédictus en 1903 suite à un heureux hasard. Obligatoire en première monte sur les pare-brise depuis 1983, ce type de vitrage s'est vu intégrer des filaments chauffants, mais il y a eu quelques précurseurs.
Au nombre de ceux-ci la célèbre Alpine Renault A110 des années 1970 avec deux zones chauffantes, une pour le conducteur, l'autre pour le passager, avec deux interrupteurs, relais, témoins etc.
Un premier produit avec des filaments noyés entre deux couches de verre a été commercialisé il y a quelques années maintenant (Audi A6, Renault Safrane,…) et au début des années 90, on a vu l'apparition du pare-brise à couche métallique.
Chez Ford par exemple, depuis plus de 30 ans après son lancement, l'option du pare-brise chauffant, présente sur toute la gamme, séduit toujours autant et près d'un quart des clients de la Focus prennent l'un des packs d'options dans lequel est incluse cette dernière.
- Innovation créatrice de nouvelles compétences
- Oui
- Innovation génératrice de nouvelles activités
- Non
- Phase de développement de l'innovation
- Commercialisé depuis plusieurs années
- Date de création
- Date de mise à jour
Description détaillée
Quand on pense "vitrage chauffant", on voit surtout la lunette arrière constitué des fils chauffants collés sur la face interne de la glace pour assurer le dégivrage.
Sur le pare-brise, le désembuage et le dégivrage sont très souvent assurés par le système de ventilation d'air chaud du véhicule, comme dans une moindre mesure sur les vitres latérales. Ce qui nécessite un certain temps d'attente pour que le circuit d'eau du moteur soit suffisamment chaud. L‘intérêt de la vitre chauffante est donc la rapidité du dégivrage.
Le pare-brise chauffant est constitué d'un réseau de fils électriques ultra fins noyés entre deux couches de verre qui diffuse de la chaleur dans le vitrage. Fini les grattoirs ou les bombes antigivre, quelques instants après avoir pressé un bouton, le givre ou la neige disparaissent du pare-brise.
Ces dernières années, ce type de vitrage a connu une avancée technologique importante. A ce principe filaire se substitue actuellement un traitement du pare-brise avec une très fine couche d'argent.
Un pare-brise chauffant pour désembuer ou dégivrer fonctionne grâce à l'intégration d'un élément électriquement résistant entre les couches de verre feuilleté. En faisant circuler un courant électrique par cet élément, sa résistance électrique provoque une perte d'énergie électrique qui se transforme en énergie thermique (chaleur).
Les deux technologies en détails :
- Le fil tungstène : Cet élément résistant est constitué de micro-fils d'un diamètre allant de 18 à 40 microns de couleur noir mat. La résistance électrique est d'autant plus grande, que la section (diamètre du fil) est petite. Ces fils sont alors disposés verticalement sous forme de nappe, généralement en deux parties permettant d'alimenter soit la totalité soit la partie droite ou gauche du pare-brise. Cette dernière fonction permet de limiter la consommation électrique si on utilise qu'un seul côté. Le système fonctionne sous 12 V et la puissance nécessaire pour atteindre 40 à 50°C est 6 W/dm2 pour un pare-brise. Pour la technologie utilisée jusqu'à présent, des filaments de tungstène sont insérés entre les deux couches de verre du pare-brise. Une forme en zigzag permet de réduire le plus possible les perturbations optiques, mais sous certaines conditions, des déformations optiques sont tout de même visibles.
- La couche conductrice : Cette technologie est en passe de supplanter les nappages de fils, elle fait également fonction de réflecteur infrarouge. Dans les premiers temps, pour assurer convenablement la fonction de dégivrage, ces couches conductrices exigeaient une tension d'alimentation voisine de 42 V, très supérieure aux 12 V utilisés couramment aujourd'hui.
A noter que l'installation doit être capable de supporter les intensités nécessaires au bon fonctionnement de l'ensemble, les constructeurs doivent veiller aussi à disposer d'un alternateur capable de générer une puissance suffisante, puisque sa consommation électrique peut varier de 400 à 500 W.
Depuis, le verrier SAINT-GOBAIN a mis au point un pare-brise chauffant de nouvelle génération, le SGS ClimaCoat, à double fonctionnalité : chauffant en hiver et protection solaire en été.
Ce pare-brise est constitué d'un revêtement multicouches appliqué sur l'une des faces intérieures du vitrage, complètement indétectable à l'œil nue et offrant une meilleure visibilité au conducteur. Sa fonction chauffante est compatible avec une tension de 14 V et ne requiert pas de transformateur électrique, contrairement à la génération précédente de pare-brise chauffants. Le vitrage assure également un confort climatique qui était jusque là une exclusivité des véhicules haut de gamme. En hiver, ce pare-brise dégivre et désembue en moins de quatre minutes en appuyant simplement sur un bouton. En été, la couche athermique réduit considérablement le réchauffement de l'habitacle agissant comme un miroir réfléchissant pour les rayons du soleil. 60% de la chaleur du soleil est réfléchie vers l'extérieur et seulement 40% s'ajoute à la chaleur de la voiture. L'intérieur de la voiture reste plus frais (jusqu'à 15°C par rapport au verre teinté conventionnel), la climatisation fonctionne moins et des températures confortables peuvent être atteintes plus rapidement. Ce qui a une incidence positive sur les rejets de CO2, une diminution de l'ordre de 1,6 g/km.
Ce type de vitrage offre une solution en phase avec les attentes écologiques du marché, et de plus, il s'avère particulièrement adapté aux véhicules électriques à autonomie limitée.
Diffusion sur le marché | Le pare-brise SGS ClimaCoat est proposé en option sur les VW (Golf, Golf Sportsvan, Tiguan, Sharan, Passat et Passat Variant), Audi A4 et A5, Skoda Superb, Porsche Cayenne et Mercedes Classe B.
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Constructeurs concernés | Tous les constructeurs automobiles |
Innovation engendrant des entretiens | Non |
Innovation engendrant des réparations | Oui |
Types de réparations | Panne du système de chauffage, fil sectionné, bouton actionneur défaillant. |
Dispositif législatif en rapport avec l'innovation | Norme Européenne ECE R43 (limites de transmission de la lumière) - Directive 92/22 EEC et US Législation FMVS 205 |
Contrôle technique | Les vitrages chauffants ne font pas l'objet d'une attention particulière lors du contrôle technique. Dans le cadre du contrôle des vitrages, le contrôleur vérifie l'état de celui-ci, s'assure qu'il est correctement fixé et que rien ne vient gêner la visibilité du conducteur. |
Mots-clés | Vitrage, pare-brise chauffant |
Méthodes et pratiques
Un dysfonctionnement du système pris entre les couches du vitrage est quasi impossible, mais si c'est le cas, le remplacement du pare-brise est inévitable.
Ce sont des pare-brises dont les impacts sont parfaitement réparables, à condition que le ou les fils ne soient pas endommagés, il est toutefois déconseillé de percer pour injecter.
Pour le remplacement, la méthode est identique aux autres pare-brises en prenant soin de repérer et déconnecter la liaison filaire du système de chauffage avant la dépose du vitrage pour éviter de sectionner ce dernier lors du découpage du joint de colle.
La repose se fait selon les préconisations et les précautions d'utilisation du fabricant des produits de collage, que l'on peut résumer en quelques points :
Le cordon de colle doit être régulier. Il peut être posé sur le nouveau vitrage ou la baie de pare-brise, en respectant les recommandations du constructeur quant à sa forme et sa taille.
Pose du vitrage par deux opérateurs.
Pour les impacts ou fissures, en respectant la norme AFNOR NF R19-601-1 de mai 2011 relative aux réparations d'impact :
- Essuyez la zone d'impact avec un chiffon sec et non pelucheux : ne surtout pas utiliser de nettoyant liquide qui s'infiltrerait dans l'impact.
- Établissez le diagnostic et vérifiez la solidité de l'impact.
- Grattez avec le stylo pointe carbure les micro-éclats de verre résiduels de l'impact. Attention de ne pas agrandir le trou : plus il manquera de verre plus la réparation sera visible.
- Fixez le miroir sur la face intérieure du pare-brise, sous l'impact, ce qui permettra d'avoir une meilleure vision des étapes de la réparation.
- Fixez le support porte-injecteur sur le pare-brise de telle manière que le support soit exactement en face du trou percé précédemment. Appliquez un peu de gel sur la ventouse.
- Dévissez le piston de l'injecteur de 5 à 6 mm et remplissez complètement la chambre avec quelques gouttes de résine. Attention : la résine craint la lumière, la remettre dans son sachet aluminium après utilisation.
Entreprises concernées aujourd'hui | Carrosserie / Peinture, Centres auto, Spécialistes, MRA, RA2, RA1 |
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Métiers concernés | Carrossier et Peintre, Mécanicien-Technicien Auto, Réceptionnaire |
Impact sur les compétences en atelier
- Connaître sur les différents types de vitrage (propriétés, fonctionnalité, composition, réparabilité,…).
- Connaître sur les produits de collage et leurs utilisations.
- Savoir remplacer un vitrage collé.
- Savoir réparer un vitrage feuilleté.
Exemple d’outillage approprié
Mallette Repar'vit® New Génération de VBSA
Injection avec pompe pression/dépression.
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